Une journée engagé avec SOlidarité femmeS Loire-Atlantique !

À l’occasion de la Journée du 8 mars qui consacre les Droits des femmes, SOlidarité femmeS Loire-Atlantique donne la parole à Patricia Lemarchand et Catherine Vidal lors d’une conférence engagée, puis à Typhaine D pour son spectacle Contes à rebours.

14H – 18H :
BILLETTERIE POUR LA CONFERENCE ENGAGÉE

L’intervention de Patricia Lemarchand
Les différences hommes/femmes en santé : un enjeu important, plus complexe qu’il n’y paraît

Patricia Lemarchand s’intéresse aux différences entre les hommes et les femmes en biologie et en santé. Elle cherche à comprendre leurs causes, notamment le rôle du sexe biologique. Elle montrera les enjeux liés à la difficulté de définir ce sexe biologique, qui relève d’avantage d’une catégorisation et d’un statut social que d’un fait biologique.

On a souvent tendance à considérer le sexe biologique comme une réalité fixe et binaire. Cette vision suppose que les différences entre hommes et femmes sont inscrites dans la nature et immuables. Pourtant, cette vision oublie que de nombreux facteurs sociaux et environnementaux influencent aussi le corps humain. En réalité, nos parcours de vie, nos expériences et notre environnement modifient notre biologie. Les hommes et les femmes ne vivent pas les mêmes situations. Selon qu’ils sont hommes ou femmes, ils et elles sont exposé·es à des réalités physiques, sociales, économiques et émotionnelles différentes. Cela influence leur façon de réagir au stress et leurs comportements. Ces différences ont des conséquences biologiques et montrent que la société façonne aussi notre santé. Les sciences sociales et les études de genre remettent en question cette vision figée du biologique depuis longtemps. Pourtant, en biologie et en médecine, ces idées peinent encore à être prises en compte. Ce manque de dialogue limite la recherche et peut empêcher une compréhension plus globale des différences entre hommes et femmes.

Patricia Lemarchand est médecin (pneumologue) au CHU de Nantes et professeure de biologie cellulaire à Nantes Université. Elle a récemment codirigé l’ouvrage multidisciplinaire « Qu’est-ce qu’une femme ? » (Editions Matériologiques), où elle s’intéresse notamment à la bicatégorisation hommes/femmes dans la recherche biomédicale.

L’intervention de Catherine Vidal
Cerveau, sexe et préjugés

Comment se fabriquent les filles et les garçons ? Comment se forgent nos identités de femmes et d’hommes ? La découverte de la « plasticité cérébrale » apporte un éclairage fondamental sur les mécanismes neurobiologiques de construction de nos identités de genre, en interaction avec l’environnement social et culturel. Rien n’est à jamais figé ni programmé dans le cerveau depuis la naissance. C’est une véritable révolution pour la compréhension de l’humain. Néanmoins, les préjugés qui font croire à un déterminisme biologique inné des différences d’aptitudes et de comportements entre les sexes sont encore vivaces. Une réflexion éthique s’impose : le risque est toujours bien présent de justifier l’ordre social par un ordre biologique, ouvrant la porte au sexisme, au racisme et à l’intolérance.

Catherine Vidal est neurobiologiste, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris, co-fondatrice du réseau international de recherches sur le cerveau et le genre « NeuroGenderings ». Elle siège au Comité d’Éthique de l’Inserm où elle co-dirige le groupe de travail « Genre et Recherches en Santé ». Elle est membre du Haut Conseil à l’Egalité et des associations « ONU Femmes France » et « Femmes et Sciences » et co-éditrice de la collection « Egale à Egal » chez Belin. Elle est Officière de la Légion d’Honneur.

Sélection de publications

– « Nos cerveaux, tous pareils, tous différents ! « , Belin 2015

– « Cerveau, sexe et pouvoir » (avec D. Browaeys), nouvelle édition Belin, 2015

-« Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique » (www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sexe_genre_soigner-v9.pdf, 2020)

– « Femmes et santé : encore une affaire d’hommes?  » (avec M. Salle), Belin 2017

– « Nos cerveaux resteront-ils humains ? » ed.  Le Pommier, 2019

19H30 – 21H
BILLETTERIE POUR LE STAND-UP ENGAGÉ

Le spectacle de Typhaine D
Contes à rebours

« Elle était une fois » une réécriture anti-sexiste des contes de fées. Les personnages connues de notre enfance (Blanche Neige, Cendrillon, la « Grande Chaperonne Rouge », Shéhérazade, etc.) viennent se raconter elles-même et à la Féminine Universelle, une langue ou le masculin ne l’emporte plus ! Ces Héroïnes, enfin valorisantes et valorisées, ressemblent alors aux femmes d’aujourd’hui, proposent des pistes d’émancipation et de soin, d’estime de soi et de sororité, des outils de compréhension des mécanismes de violences et d’oppression, tout en amenant chacune et chacun à s’engager pour plus de justice et d’égalité.

Typhaine D est autrice, comédienne, metteuse en scène, chroniqueuse média, formatrice, conférencière engagée pour les Droits des Femmes, des Enfants, l’animalisme et l’écologie. Elle est l’inventrice d’une langue à la Féminine Universelle et la créatrice des spectacles engagés à Paris et en tournée en France et ailleurs : « Contes à Rebours », « La Pérille Mortelle », « Devenir Vegane par Amoure » qu’elle a écrit, et « Opinion d’une femme sur les femmes » de Fanny Raoul.

–  Contes à Rebours, sa réécriture anti-sexiste des contes qui est aussi paru en livre en 2016, mise en avant sur le site d’éducation féministe matilda.éducation qui fonctionne avec l’Éducation Nationale et deux teasers ici et ici par Julie Rodrigue.
– La Pérille Mortelle, sa One Féminist Show sur l’actualité, les médias et la question d’une langue féministe qu’elle a inventée « La Féminine Universelle », et que l’on peut retrouver dans le dernier livre auquel elle a participé : « Les Utopiennes, bienvenue en 2044 » aux éditions la Mer Salée.
– et Opinion d’une Femme sur les Femmes, une manifeste féministe de la penseuse de notre matrimoine Fanny Raoul qu’elle met en scène et en voix.

Ses spectacles tournent pour certains depuis 10 ans, un peu partout en France et dans les pays francophones, comme le Québec. Ils sont soutenus par la Mairie de Paris ainsi que par des médias et associations engagées ; et ont été joués entre autres à l’Assemblée Nationale, au Sénat, ou pour le Haut Conseil à l’Égalité.

SOlidarité femmeS Loire-Atlantique recrute !

Mise à jour le 15 avril 2025

Depuis 44 ans, l’association SOlidarité femmeS Loire-Atlantique accueille, écoute, accompagne, oriente et héberge les femmes victimes de violences conjugales et/ou familiales, ainsi que leurs enfants le cas échéant.

Nantes (44 000)
L’association recrute une maîtresse de maison ou maître de maison – CDI (28h/semaine). La maîtresse de maison est garante des conditions d’accueil, d’hygiène et de sécurité des femmes et des enfants hébergées au sein du CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale) et du siège de l’association. Vous travaillerez en binôme avec une maîtresse de maison en poste à temps plein. Consulter l’intégralité de la fiche de poste, en cliquant ici.

Envoyer votre CV et lettre de motivation à Marilyne Pinto, responsable administrative et financière à contact@solidaritefemmes-la.fr

Saint-Nazaire (44 600)
L’association recrute un assistant de direction ou une assistante de direction – CDI (35h/semaine de 4 jours). Pour une prise de poste immédiate, et en tant qu’assistant⸱e de direction, vous jouerez un rôle central dans le bon fonctionnement de notre lieu d’accueil et de ressource, en appui à la direction et à l’équipe. Consulter l’intégralité de la fiche de poste, en cliquant ici.

Envoyer votre CV et lettre de motivation à Catherine Vignaud, directrice de l’association, à contact@solidaritefemmes-la.fr

L’association recrute deux travailleurs ou travailleuses social·es – CDI (35h/semaine de 4 jours). Pour une prise de poste immédiate, et en tant que travailleur⸱euse social⸱es, vous avez des connaissances de la problématique des violences faites aux femmes. Consulter l’intégralité de la fiche de poste, en cliquant ici.

Envoyer votre CV et lettre de motivation à Catherine Vignaud, directrice de l’association, à contact@solidaritefemmes-la.fr

Lettre ouverte à une présidente de Région

Quelle guêpe a bien pu vous piquer, Madame la Présidente de la Région Pays de la Loire ? Quelle drôle d’idée, Madame la présidente, de sabrer les subventions des associations de l’Économie sociale et solidaire (ESS) ainsi que celles de la culture et du sport. Parce que dans les ESS, il y a un terme qui devrait pourtant vous plaire.

Couper ces subventions c’est un acte antiféministe.

Vous qui prônez la « bienveillance », qui vantez votre opération paillettes, le trophée J.

Quelle idée saugrenue vraiment.

Vous clamez la nécessité à faire des économies. Fort bien, donnez-nous votre budget, vous verrez que nous en trouverons des économies. Autres que celles que vous faites à coup de serpe, que dis-je à coup de karcher.

Supprimer à nombre d’associations d’utilité publique (estampillée officiellement ou non), qui accompagnent les femmes victimes de violences et leurs enfants, c’est aller contre le féminisme.

Pour notre seule association, SFLA, vous supprimez 250 heures d’écoute, d’accueil et d’accompagnement. C’est encore plus drastique pour le Planning familial et le CIDFF.

Par votre action, vous renforcez le patriarcat et ses agresseurs qui s’affranchissent déjà de toutes préséances.

Vous ajoutez du malheur au malheur.

C’est une idéologie en définitive. Une opposition de vision d’une société que vous regardez à l’aune de vos propres intérêts avant ceux du monde, du pays et des proches. Une façon différente de voir le monde.

Une autre façon d’appliquer la démocratie, puisque vous et vos équipes faites feu de tout bois à nous expliquer votre décision ferme et définitive ; vous exonérant de concertation et d’échange. Faisant fi du vote en assemblée du Conseil Régional, pourtant nécessaire le 19 décembre. Est-ce donc là votre conception du demos ?

Un monde nous sépare.

Serez-vous en capacité à gérer la misère quand, les associations exsangues et sans ressources ne seront plus en mesure d’endiguer la misère qu’elles contiennent tant bien que mal.

Un monde nous sépare décidément. Le vôtre n’est ni bienveillant ni féministe, Madame la Présidente.

Liberté – Égalité – Adelphité

Hervé Gransart
Président
Association SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

Nous nous indignons !

La lutte contre les violences sexistes et sexuelles, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour les droits des femmes et contre toutes les formes de discriminations est une priorité.

Nous, représentant·es des associations le Centre d’information sur le droit des femmes et des familles 44, le Planning Familial 44 et SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, nous indignons contre l’annonce de la suppression brutale des subventions du Conseil Régional des Pays de la Loire, dans le champ de l’égalité.

Le 22 novembre dernier, nous apprenions la suppression des subventions versées par le Conseil Régional des Pays de la Loire à la Fédération Régionale du CIDFF, celle du Planning Familial, et à l’Union Régionale Solidarité Femmes. Ces subventions permettent de mener des actions de prévention, de sensibilisation et d’écoute dans nos différents départements.

En Loire-Atlantique, la suppression de ces financements représente l’annulation pure et simple d’actions concrètes :

  • 33 séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle menées par le Planning Familial 44 ainsi que et le financement d’outils pédagogiques ;
  • 250 h d’écoute pour les femmes victimes de violences assurées par SOlidarité femmeS Loire-Atlantique ;
  • 225 permanences d’informations et de prévention en matière de droits des femmes assurées dans quinze communes par le CIDFF 44 ;
  • 15 sessions menées dans le cadre de notre programme commun 3 Réseaux, sous la forme d’actions de prévention auprès des lycéen·nes autour du droit des femmes et de la prévention contre les violences sexistes et sexuelles.

Ces actions nécessitent aussi de la coordination, du fonctionnement (locaux, déplacements, etc).

Supprimer ces fonds, c’est supprimer des actions, mais aussi des emplois. Couper ces budgets, c’est surtout empêcher l’accompagnement de femmes, de personnes victimes ; ce sont des lycéen·nes qui ne bénéficieront plus de séances de prévention, pourtant prévues dans la loi.

Au moment où Gisèle Pélicot demande à faire lever le huis clos du procès de ses agresseurs présumés et se met en lumière pour défendre toutes les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, la présidente de la Région Pays de la Loire décide de présenter un budget honteux, soutenu par les élu·es
de sa majorité.

Les actions que nous menons contribuent à réduire les discriminations. Prévenir c’est réduire à long
terme les violences sexistes et sexuelles, c’est ne plus se complaire dans la culture du viol, c’est
construire une société plus égalitaire.

Si le Conseil Régional maintient sa décision au vote du budget du 19 décembre prochain, ce sera un signal alarmant adressé à toutes les personnes qui subissent des violences sexistes, sexuelles et autres discriminations liées au genre et à l’orientation sexuelle sur notre territoire.

Nous, CIDFF 44, Planning Familial 44 et SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, ne pouvons accepter que de telles décisions politiques soient prises et que nous soyons mis·es devant le fait accompli !

Nous dénonçons les faux arguments avancés par la majorité du Conseil Régional pour justifier sa décision et selon lesquels nos actions ne seraient pas de leurs compétences. Les lycées sont de la compétence de la Région, les habitant·es aussi !

Nous dénonçons l’hypocrisie de la Région qui publiait, il y a deux ans, une « stratégie régionale pour l’égalité, le civisme et l’engagement 2022-2027 » prévoyant notamment un fonds dédié au « soutien aux têtes de réseaux », à la « lutte contre l’isolement et les violences faites aux femmes » et à la « lutte contre les violences faites aux enfants ».

Nous rappelons notre solidarité avec les secteurs de la culture, du sport, de la vie associative, également touchés par ces décisions.

Nous demandons au Conseil Régional de revenir sur ses décisions, et appelons à nous mobiliser pour faire part de notre indignation.

Rapport d’activité 2023

Retrouvez sur cette page le rapport des activités et actions menées par SOlidarité femmeS Loire-Atlantique en 2023. Nous vous souhaitons une bonne lecture !

Télécharger le rapport d’activité en version .pdf, en cliquant ici !

Et en 2024…?

De nombreux projets attendent SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, l’année prochaine ; de nouvelles missions et/ou actions à poursuivre. Sous l’impulsion du Conseil d’administration, nous aurons à travailler les orientations stratégiques dans leur dimension opérationnelle, et envisager les ajustements organisationnels à opérer.

Durant cette année 2024, nous allons exercer notre activité quotidienne dans un nouvel environnement informatique. L’objectif est de permettre à chaque salariée une autonomie dans son organisation de travail. Avec l’ouverture de nouvelles places d’hébergement, travailler le parcours des femmes, hors dispositif d’hébergement avec secret d’adresse, et adapter notre accompagnement, en conséquence.

Pour terminer, l’année 2024 s’annonce riche et, encore une fois, soutenue en matière d’accompagnement des femmes victimes conjugales et/ou familiales, avec leurs enfants, le cas échéant. Nous sommes déterminées, ensemble, avec les administratrices et administrateurs du Conseil d’administration, l’équipe salariée et les bénévoles, à lutter contre les violences sexistes.

Zoom sur l’écoute chez SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

1806 : C’est le nombre d’appels enregistré en 2023 sur notre ligne d’écoute le 02 40 12 12 40 ; un chiffre en hausse de 5% par rapport à 2022.

Comment fonctionne notre ligne d’écoute ?

Notre ligne d’écoute est ouverte tous les lundis, mercredis, jeudis et vendredis de 9h30 à 17h30. Sur ces plages horaires, un binôme d’écoutantes salariées de SFLA conseille, soutient, accompagne les femmes victimes de violences conjugales/de couple/intra-familiales.

A retenir, lorsqu’une résidente de Loire-atlantique appelle le 3919 – service d’écoute géré par la Fédération nationale Solidarité Femmes – durant nos plages d’ouverture, le 3919 lui conseille de nous appeler.

Quelles sont les particularités de notre ligne d’écoute ?

Les écoutantes de SFLA sont toutes formées aux violences conjugales. Une écoute peut durer 15 minutes comme plus d’1 heure ; elle peut être unique ou se renouveler. Nous nous adaptons à la demande de la femme et à son rythme d’avancée.

L’appel peut rester anonyme ; aucune obligation n’est faite de donner ses coordonnées non plus.

Quelles paroles sont recueillies par les écoutantes ?

Toutes les paroles sont accueillies par les écoutantes. Toutes les paroles mais aussi les silences, les mots de colère, les pleurs … tout ce que la femme souhaite exprimer par rapport à la situation qu’elle vit ou subit.

Certaines femmes expriment leur inquiétude, leurs interrogations :

Suis-je dans une relation d’emprise ? Pourquoi cela m’arrive ? Comment faire pour mettre fin à cette relation qui ne me convient pas ? … 

Au fil de l’écoute, nous apportons les éclairages pour aider la femmes à comprendre et faire les choix les plus appropriés pour elle.

D’autres sont plutôt en colère et trouvent l’espace, à travers l’écoute téléphonique, pour dire combien elles souffrent ou ont souffert dans une relation de couple avec violences.

Ces femmes ont en commun d’être ou d’avoir été victime d’un partenaire intime cherchant à les dominer et exerçant quotidiennement sur elles des violences : les insultes, les injures, les rapports sexuels non consentis, les privations sociales, la mise sous surveillance, la restriction ou l’absence de moyens financiers, les coups, les crachats, les dénigrements…

Quelle perspective pour ce service d’écoute local ?

En se penchant sur les chiffres de l’année 2023, nous constatons en effet que toutes nos activés enregistrent des hausses : plus de femmes hébergées, plus de femmes accueillies, plus d’écoutes, plus d’accompagnement ! Nous souhaitons donc maintenir ce service selon son fonctionnement actuel.

Le 02 40 12 12 40 permet un lien direct avec les femmes victimes de violences conjugales auprès desquelles nous devons agir !

Ce texte est issue de la newsletter entre elleS et nOuS de mars 2024. Pour la consulter dans son intégralité, cliquez ici, et pour vous abonner à la lettre d’infos trimestrielle de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, cliquez là !

Zoom sur l’activité CHRS de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

52 : C’est le nombre de places d’hébergement dans le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, pour les femmes et les enfants que nous accompagnons.

Qu’est-ce qu’une place d’hébergement à SFLA ?

Une place d’hébergement, c’est une solution temporaire de logement pour les femmes victimes de violences conjugales, et pour leurs enfants, le cas échéant. Cette solution temporaire de logement est systématiquement corrélée à un accompagnement. Elle émarge à la politique publique du logement adapté financée par l’État.

Quelles sont les caractéristiques des places d’hébergement gérées par SFLA ?

Les 52 places d’hébergement actuelles se répartissent sur 10 appartements, tous situés dans l’agglomération nantaise. Elles sont destinées à la mise en sécurité des femmes (et leurs enfants) dans une situation d’urgence ou non. Les appartements sont sous secret d’adresse pour garantir la mise en sécurité.

Quel est l’accompagnement réalisé par SFLA ?

L’accompagnement que nous réalisons est de deux registres: social global et spécifique en lien avec les violences. Le premier a pour objectif d’accompagner la femme dans les démarches à engager ou en cours  en matière de santé, juridique, administratif… Le second est conduit dans le même temps mais vise des objectifs différents : la conscientisation et la sortie des violences.L’accompagnement est réalisé avec la femme concernée et s’appuie sur le principe de l’empowerment. Il peut donner lieu à l’accompagnement de leurs enfants : une équipe dédiée met en œuvre des prestations adaptées aux besoins des enfants.

Quelles perspectives pour 2024 ?

En 2023, nous avons hébergé 144 personnes dont 71 femmes et leurs 73 enfants. En 2024, nous prévoyons d’ouvrir 14 places d’hébergement supplémentaires avec l’appui de l’État. Notre capacité d’hébergement sera donc portée à 66 !

Ce texte est issue de la newsletter entre elleS et nOuS de janvier 2024. Pour la consulter dans son intégralité, cliquez ici, et pour vous abonner à la lettre d’infos trimestrielle de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, cliquez là !

Par tous les moyens !

C’est – hélas – devenu un marronnier de presse – les violences faites aux femmes, fléau endémique pour l’humanité sévit dans toutes les sociétés.

De moins en moins enfoui sous le tapis, mais jamais éradiqué. Pourquoi ?

Il n’y a pas un seul motif, il n’y a pas une seule origine. Les causes sont multiples, l’effet similaire : délétère.

Un constat ne fait guère de doute, pas encore l’unanimité, le manque (cruel) de moyens.

Pourtant, les faits se fracassent sur le mur de la réalité. Il suffit d’étudier un pays limitrophe – l’Espagne- qui a entrepris depuis dix ans une vraie politique. Ses chiffres en sont un révélateur froid.

Avant la mise en œuvre des moyens étaient recensés 77 meurtres de femmes. Aujourd’hui (encore) 47. Mais tout de même. Quel résultat !

Au-delà des chiffres bruts, une juridiction spécifique a été mise en place, les procureurs ont ordre d’instruire chaque dossier et ne rien laisser à la fatalité. Un site dédié permet de recenser, dans chaque province, les chiffres, les classer de façon quasi instantanée… tandis qu’en France il faut huit mois pour disposer d’un ratio.

Certes, ce site ne prévient pas un coup mortel, l’emprise ou la manipulation ! Il traduit simplement et efficacement les efforts déployés dans la lutte aux violences faites aux femmes.

Afin de replacer une réalité dans son contexte, là où l’Espagne avec un tiers de population en moins qu’en France, dépense 5,50 € par habitant pour cette cause, la France en consacre 0,50 €.

Chaque année en France un chiffre demeure constant : plus d’une centaine de femmes tuées, 102 en 2023. 244 000 victimes enregistrées la même année, soit deux fois plus qu’en 2018. Tout juste peut-on objecter d’une conséquence de la libération de la parole… mais in fine, c’est se satisfaire de l’arbre qui cache la forêt.

Les moyens manquent-ils dans notre pays ? Poser la question c’est déjà y répondre. Sans compter la bataille de communication sur les montants alloués.

Un autre exemple de dilution des moyens alloués concerne ceux dévolus à l’hébergement. Leur mauvais fléchage ou plutôt l’absence de fléchage en la matière laissent une carence profonde. Une absence de politique, où l’on mélange les ayants droits qui n’ont pas les mêmes problématiques et les femmes victimes de violences conjugales qui présentent des spécificités et des besoins bien différents. Cette absence d’identification claire perd en efficacité tant par sa nature que par le volume des montants.

Ce sont des constats implacables qui devraient permettre une prise de conscience à tous les niveaux de la population et de l’appareil de l’état.

À terme, il serait bien aussi de se pencher sur la prévention pour ce qui concerne le traitement des agresseurs, surtout leur identification (certains enfants témoins de ce type d’acte reproduisent ce qu’ils considèrent être la norme).

Bien plus largement, la société doit impérativement poursuivre, accélérer, amplifier sa mue vers une stricte et complète égalité des droits Femmes-Hommes afin de briser un patriarcat entretenu comme parangon.

Ce texte est issu de la première newsletter envoyée le 16 janvier 2024 à nos adhérent-es, soutiens et partenaires. Vous souhaitez la recevoir et vous abonner aux prochaines ? Inscrivez-vous en cliquant ici.

Le violentomètre

Présenté sous forme de règle, le violentomètre rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée, trois segments pour évaluer si sa relation amoureuse est saine : « Profite », « Vigilance, dis stop ! » et « Protège-toi, demande de l’aide »

Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs situations, vous n’êtes pas seule !

Vous pouvez contactez les professionnelles de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique au 02 40 12 12 40 entre 9h30 et 17h30 les lundis, mercredis, jeudis et vendredis pour parler de votre situation. Des écoutantes professionnelles vous informeront et vous orienteront en fonction de votre situation.

#ViolencesConjugales #ViolencesSexistes #ViolencesIntrafamiliales #SOlidaritefemmeSLoireAtlantique #LoireAtlantique

entre elleS et nOuS

Comme SOlidarité femmeS Loire-Atlantique est fière de vous présenter cette newsletter !

entre elleS et nOuS, c’est le lien que nous voulons tisser entre nos adhérent·es, les salariées, les membres du Conseil d’administration, nos partenaires et les femmes victimes qui font appel à SFLA… Nous avons besoin de votre écoute et de vos retours pour nourrir et renforcer notre détermination.

Parce que l’accueil et l’accompagnement des femmes victimes de violences de couple et leurs enfants sont le cœur même de notre mission.

Parce que, voir, chaque jour, arriver des femmes brisées, des enfants traumatisés, les écouter, les croire, les accompagner, les protéger, les épauler, les voir chuter parfois puis se relever, les voir se battre, reprendre confiance en elles, se reconstruire, puis avancer vers leur liberté, est le quotidien de notre association.

Parce que le sourire retrouvé d’un enfant est un jalon vers son avenir.

Parce que vous et nous dénonçons ce que la société tolère : plus de 100 femmes chaque année assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Parce que l’égalité entre les femmes et les hommes est notre combat.

Pour toutes ces raisons entre elleS et nOuS sera l’occasion, pour SOlidarité femmeS Loire-Atlantique de partager avec vous notre quotidien, nos actualités, nos projets, nos combats, nos positions, nos valeurs. entre elleS et nOuS sera le lien entre elles et vous, entre elles et nous et entre vous et nous.

Isabelle Mahé, Présidente de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

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